Les travaux proposés par les
couvreurs peuvent être inappropriés, voire dommageables pour votre
maison ou autres propriétés. Voici nos conseils pour choisir un entrepreneur compétent.
Difficile de vous en sortir pour moins de 5 000 à 10 000 $ si vous
devez refaire la toiture d’une maison de taille moyenne dotée d’un toit
en pente. Et à ce prix, vous êtes en droit de vous attendre à ce que le
couvreur propose des solutions pertinentes et durables. Or, il n’en va
pas toujours ainsi. Nous avons demandé des devis pour la réfection de
trois toitures de maisons situées en banlieue de
Montréal. Verdict : plusieurs entrepreneurs ne détectent pas les
problèmes. Certains proposent même des travaux de plusieurs milliers de
dollars quand une intervention de quelques centaines de dollars
suffirait !
Voici nos conseils pour vous aider à choisir un couvreur compétent.
Ce que vous devez savoir avant de vous lancer dans les demandes de soumissions pour la réfection de votre toiture.
Inspectez l’inspecteur !
Pour savoir si le devis qu’on vous soumet est réaliste, vous devez faire
vos devoirs. Avant toute chose, relisez le rapport de l’inspection
préachat de votre propriété. Y avait-on relevé des éléments à
surveiller, comme des corniches obstruées ? Dans ce cas, assurez-vous
que l’entrepreneur y portera attention. Puis, regardez bien les trois
cas présentés dans les pages suivantes pour relever des questions
pertinentes à poser pendant la visite, et pour connaître les pièges à
éviter.
Le choix de
l’entrepreneur
•
Faites une présélection : fouillez dans les Pages
jaunes, sur le Web ou encore dans le répertoire de l’Association des
maîtres couvreurs du Québec pour trouver des entrepreneurs qui œuvrent
près de chez vous. Mieux : utilisez le bouche-à-oreille !
•
Vérifiez ses licences : assurez-vous, auprès du
Registre des détenteurs de licence, que les couvreurs présélectionnés
possèdent un numéro de licence d’entrepreneur de la Régie du bâtiment du
Québec (RBQ). Ils doivent aussi détenir la sous-
catégorie de licence 1.1.1, 1.1.2, 1.2, 1.3 ou 7. Ce document prouve que
les couvreurs ont fourni un cautionnement qui pourrait servir à vous
indemniser, par exemple si l’entrepreneur fait faillite avant la fin des
travaux. Le numéro de licence RBQ doit figurer sur tous les documents
que les couvreurs vous remettent (soumissions, contrats, etc.).
Vérifiez également auprès de l’Office de la protection du consommateur
(OPC) que les couvreurs possèdent un permis de commerçant itinérant,
obligatoire pour conclure des contrats chez des consommateurs, et ce,
même si c’est vous qui avez contacté l’entrepreneur. Pour obtenir ce
permis, les entrepreneurs doivent aussi déposer un cautionnement qui
pourrait servir à vous dédommager, par exemple s’ils n’exécutent pas les
travaux pour lesquels vous vous êtes entendus.
Par ailleurs, avec un contrat de commerce itinérant, vous avez 10 jours
pour annuler. Or, sur les 10 entrepreneurs qui ont préparé des
soumissions dans le cadre de notre enquête, deux seulement possédaient
ce permis. Si vous faites affaire avec un entrepreneur qui n’a pas de
permis, la loi vous donne alors un délai qui peut atteindre un an pour
annuler le contrat. Par contre, vous n’aurez pas accès au cautionnement
puisqu’il n’aura pas été payé.
•
Obtenez des devis : pour les soumissions, faites
appel à au moins trois entrepreneurs. Cela vous permettra de comparer
les prix et les travaux proposés.
•
Réclamez des références : demandez aux entrepreneurs
de vous fournir les coordonnées d’anciens clients. Appelez-les et
demandez-leur, par exemple, dans quel état le couvreur a laissé les
lieux à la fin des travaux, s’il a modifié son plan initial, s’il a
offert un bon service, etc.
L’inspection
indépendante
En cas de doute quant à la pertinence des travaux proposés, notamment
des changements à la ventilation, n’hésitez pas à demander l’avis d’un
consultant en toitures ou d’un inspecteur en bâtiment indépendant.
Idéalement, ce professionnel doit être membre de l’Ordre des architectes
du Québec, de l’Ordre des ingénieurs du Québec ou encore de l’Ordre
des technologues professionnels du Québec, ce qui l’oblige à respecter
certaines normes et à détenir une assurance responsabilité. Ainsi, vous
aurez de meilleurs recours si votre inspecteur a été négligent. Prévoyez
payer entre 300 et 600 $, une dépense qui peut être particulièrement
rentable si votre maison présente des problèmes de ventilation.
La réalisation
des travaux
Si possible, les travaux de toiture doivent être effectués au printemps
ou à l’été. Les chauds rayons du soleil permettent aux bandes
autocollantes des bardeaux de bien adhérer à la surface du toit. Après
le 30 septembre, l’entrepreneur doit les coller manuellement, ce qui
augmentera la facture.
Le paiement
des travaux
L’entrepreneur pourrait vous demander de verser un acompte de 5 à 10 %
au moment de la signature du contrat. L’Office de la protection du
consommateur recommande de refuser de le faire – à moins qu’il s’agisse
d’une très petite somme – au cas où l’entrepreneur ferait faillite. La
meilleure stratégie consiste à payer une fois les travaux complétés.
Les recours en
cas de problème
Vous n’arrivez pas à régler un différend avec un entrepreneur ? La
première chose à faire est de lui envoyer une mise en demeure. S’il ne
propose toujours pas de solution, vous pouvez le poursuivre à la Cour
des petites créances. Vous devez d’ailleurs obtenir un jugement en votre
faveur avant de faire une réclamation à la RBQ, sauf dans le cas d’une
faillite. Du côté de l’OPC, un jugement peut être requis s’il est
impossible d’établir le montant des dommages au moment de la
réclamation.
Conseil
Pour connaître la durée des garanties de toiture, lisez attentivement
les documents de garantie que vous trouverez sur les sites des
fabricants.
Source:Frédéric Perron
SI VOUS DÉSIREZ DES CONSEILLES OU PLUS INFORMATIONS: CONTACTEZ-MOI Bernard Dufour Courtier Immobilier 418-559-0456.